Elongation ? Tout d’abord seriez vous en capacité de différencier les principaux types de lésions musculaires ? Et oui… il en existe plusieurs. Trois pour être exacte, et les voici :
Il existe pour l’élongation une définition controversée. La définition clinique voudrait que l’élongation soit : l’étirement d’un muscle, au-delà de ses normes physiologiques, l’élongation est donc un allongement anormal des fibres musculaires. Il n’y a pas de rupture des fibres musculaires, donc pas de plaie, pas de saignement donc pas d’hématome ni ecchymose. Le fait qu’il n’y est pas de plaie et donc de saignement est une bonne chose.
L’autre définition voudrait qu’une élongation soit une déchirure d’un certain nombre de fibres musculaires. Généralement, la lésion peut être précisée par la détection d’une zone hypo-échogène en échographie (se présente comme des zones foncées, grises sombres, sur l’écran de l’ échographe). Dans cette définition, il est question de « déchirure d’un certain nombre de fibres musculaires » correspondant à un maximum de 5% des fibres lésées, mais sans que cela provoque de saignement.
L’élongation ne génère qu’une gène fonctionnelle modérée. Elle n’empêche pas de poursuivre à un rythme plus lent. La douleur est d’intensité moyenne, mais elle survient brusquement au cours de l’exercice. La personne peut poursuivre son activité mais les appels ou impulsions deviennent sans efficacité.
La douleur se répartie généralement sur toute la longueur du muscle qui a été étiré au delà de la limite de son élasticité. La fonction du muscle est conservée mais diminuée et en particulier sa contraction rapide est difficile, voire impossible.
L’élongation n’est pas un accident musculaire grave, mais reste une lésion. Une reprise trop rapide ou une banalisation trop importante de son état et c’est la porte ouverte à un accident de type : claquage ou déchirure … et vous l’aurez compris ces type de lésions sont bien plus grave et longue à traiter.
– Une mise au repos s’impose pour notre sportif blessé
– Plusieurs séances de cryothérapie corps entier à réaliser le plus rapidement possible à l’apparition des premiers symptômes (pose du diagnostique) dans le but de réduire significativement la douleur et stimuler la cicatrisation. Pour plus d’information sur ce processus, vous pouvez consulter notre article sur les contractures musculaires.
– Contention souple non adhésive avec emplâtre (cataplasme d’alumine)
– Drainage lymphatique manuel
-Des séances de cryothérapie corps entier afin de stimuler la cicatrisation de la lésion et éviter le phénomène de boiterie qui pourrait survenir en cas de douleur. L’utilisation de la cryothérapie corps entier dans le traitement permettra d’accélérer le processus de récupération.
-électrothérapie antalgique
-massage doux décontractant à distance, de type drainage lymphatique, puis après quelques jours avec pommade révulsive et progressivement intensifié
-exercices isométriques progressifs (consistent à contracter les muscles pendant une certaine période de temps sans en changer la longueur. Il n’est pas question d’effectuer un quelconque mouvement lors de la contraction mais, plutôt, de garder le muscle contracté et immobile)
– exercices d’étirement (stretching) passifs, progressifs et prudents
-renforcement musculaire progressif en concentrique ( mouvement actif en musculation, celui où on va soulever, forcer, on est sur un raccourcissement du muscle)
-US (ultra-son)
-MTP (massages transverses profonds)
-Travail musculaire concentrique
-Etirements passifs et actifs
-reprise progressive des activités sportives et des exercices excentriques (le mouvement excentrique, contrairement au mouvement concentrique est celui où on va relâcher et non pas pousser. C’est un mouvement d’étirement musculaire).
-Ne pas masser sur le terrain au moment de l’accident et éviter de tester le muscle à ce moment : cela pourrait entrainer une aggravation avec rupture de certaines fibres.
-Si l’intervention est tardive (1 ou 2 semaines après le traumatisme, le blessé ne l’ayant pas pris au sérieux et ne s’inquiétant qu’à posteriori d’une gêne fonctionnelle persistante) :
-rééducation musculaire progressive et stretching
– ++ massages circulatoires et défibrosants de la lésion
– cryotherapie corps entier à utiliser notamment dans les 2 à 3 semaines qui suivent la reprise de l’activité afin de prévenir d’éventuelles rechutes ou douleurs compensatrices.
Sources de l’article
Thérapeutique des accidents musculaire du sportif – Étude clinique et diagnostic- S. Bamas
Vade-mecum de kinésithérapie et rééducation fonctionnelle – 7eme édition – Yves Xhardez
Rapport de recherche N°09-022 / Juillet 2011 – INSEP – Christophe Hausswirth et François Bieuzen