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Cryothérapie corps entier et récupération en trail

La cryothérapie corps entier peut elle faciliter la récupération des traileurs après effort ?

Le cerveau et en particulier la région de l’hypothalamus gère la régulation thermique. L’objectif du corps humain est donc de  maintenir notre température corporelle constante à 37°C. Si vous exposez rapidement votre organisme au froid le cerveau va réagir et « ordonner » une réaction de défense en diminuant la fréquence cardiaque, en augmentant la tension artérielle (TA) et en resserrant les vaisseaux (vasoconstriction). Puis après le retour à la température normale, l’organisme va se réguler de façon global en favorisant ainsi la récupération. En théorie…

Voici donc une recherche effectuée par L’INSEP traitant justement de ce sujet.

Date et auteurs : Rapport de recherche N°09-022 / Juillet 2011 – INSEP – Christophe Hausswirth et François Bieuzen

Profils : Athlètes compétiteurs (course à pied, trail)

Objectifs : Ce protocole a pour objectif de caractériser de façon objective les effets de deux méthodes de récupération (cryothérapie corps entier et infrarouge) sur des sportifs à partir de mesures biologique et mécaniques. Cela pourra définir un terrain d’application concret pour les différentes Equipes de France désireuses de récupérer par des procédés de froid ou de chaud.

Schéma illustrant la méthodologie de l'étude menée par l'insep sur la récuperation et la cryothérapie corps entier

Schéma d’illustration réalisé par CRYO Advance sur la méthodologie employée par l’INSEP lors de cette étude.

Le test de l’étude :

Les sportifs de l’étude ont effectué une course simulée de type trail construite pour générer de la fatigue un tapis de course. La course de trail a été élaborée de façon à répliquer au maximum les contraintes rencontrées en course réelle. La durée de l’épreuve était de 48 min divisée en 5 blocs. Le premier bloc de 6 min sur un sol plat {0% de pente) était suivi d’un second de 3 min en côte (+10% de pente) puis d’un troisième de 3 min en descente (-15% de pente). La vitesse était continuellement ajustée en fonction de la pente dans le but d’obtenir différentes intensités et générer une demande métabolique proche d’une course réelle. Ainsi, la vitesse à 0% était entre la vitesse au seuil 1 et la vitesse au seuil 2 (15.5 km/h)  alors que la vitesse à +10% de pente correspondait approximativement à 80% de la VMA à 10% (11.1  km/h), et à -15% à la vitesse mesurée au seuil1 (14.2 km/h). Les blocs 2 à 5 consistaient en 3 min à 0% suivi de 3 min de côte puis 3 min de descente aux pentes et vitesse décrites précédemment.

(retrouver l’intégralité de la méthodologie dont l’explication précise des tests préliminaires et données recueillies dans le lien ci dessus)  

 
 

Positionnement des séances de cryothérapie corps entier

Les sportifs ont réalisé à la suite de leur test une séance de cryothérapie corps entier dans l’heure qui a suivie, une autre à 24h, 48h, 72h et 96h.

Marqueurs biologiques retenus pour l’étude : 

  • Un marqueur de souffrance musculaire : CK
  • Des marqueurs de la réponse inflammatoire : cytokines (ILlra, Ill~, IL-6, IL-10), TNFa, (Réactive protéine (CRP))
  • Des marqueurs de stress oxydant : Oxydation de l’ADN
  • Numération et formule globulaire sanguine (NFS est l’analyse quantitative (numération) et qualitative (formule) des éléments figurés du sang : hématies (globules rouges ou érythrocytes), leucocytes (globules blancs) et thrombocytes (plaquettes).
  • Évaluation des paramètres mécanique par tests isocinétique type contrex
  • Questionnaires : trois type (niveau de courbatures/ sensation de récupération/ alimentaire)
 

Conclusion du rapport de recherche :

Trois résultats principaux ressortent de cette étude. D’une part la capacité de production de force est restaurée plus rapidement après une récupération de type CCE. L’utilisation de la CCE en récupération limite très fortement l’augmentation de la CRP mais également de certaine cytokine pro-inflammatoire (ILl~) tout en augmentant la production de cytokine anti-inflammatoire (lllra). D’autre part, les paramètres de perception de la douleur, fatigue et bien-être sont également affectés positivement par l’utilisation d’une récupération de type CCE.

En conclusion, une session unique de CCE (3 min à -110 ° C) réalisée immédiatement après l’exercice a amélioré la récupération musculaire en limitant les processus inflammatoires. Ces résultats suggèrent que des interactions multiples entre cytokines sont probablement impliquées dans la réponse physiologique à la fatigue et que le froid peut servir à limiter la sévérité de la réponse inflammatoire. Dans ce cadre, et en accord avec notre hypothèse, plusieurs expositions CCE peuvent améliorer la récupération, en diminuant la réponse en phase inflammatoire aiguë après un exercice de type trail, contribuant ainsi au rôle bénéfique dans la protection des organes après lésion musculaire.

En termes d’applications pratiques, les données confirment que le traitement induit un effet de protections anti-inflammatoires, et suggèrent que la CCE réduit le temps de récupération par ses effets positifs sur les paramètres immunologiques et le processus de régénération. Concrètement, sur la base de ces résultats, nous suggérons qu’une utilisation de la CCE serait bénéfique après des exercices générant des dommages musculaires même faibles. D’autre part, son application répétée, permettrait de maximiser les bénéfices de cette technique de récupération tout en améliorant l’état de fatigue et de bien-être de l’athlète.

coureur d'endurance français manu maeyssat
manu meyssat durant une séance de cryothérapie à la halle tony garnier

Double vainqueur consécutif sur la SaintéLyon en 2016 et 2017. Vainqueur de l’Écotrail de Paris en 2018. Addict à la course en montagne et au Trail, Manu a un palmarès impressionnant avec entre autres plusieurs titres de champion de France de course en montagne et de trail court. Sélectionné 18 fois en équipe de France, il a terminé 11e aux championnats du Monde 2018 et 4e aux championnats d’Europe 2017.

Source de l’article :Rapport de recherche N°09-022 / Juillet 2011 – INSEP – Christophe Hausswirth et François Bieuzen

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